Exemple de dialogue POLEMIOS

Faut-il s'intéresser à la politique ?

X : Il ne faut pas s'intéresser à la politique mais plutôt à l'homme qui défend des opinions mais la politique en tant que telle ça me paraît générale. On s'intéresse à l'homme à celui qui véhicule la politique plutôt qu'à la politique en général.
               
M : et si je te disais qu'il y a deux sens à la politique. Au sens littéral c'est s'intéresser à la cité. C'est ça le premier sens de la politique et est-ce derrière la cité il n'y a pas quelque part l'homme.
Par définition même. La cité c'est la vie de tous les jours, c'est le quotidien, c'est la vie associative, c'est les écoles, les pouvoirs publics la vie culturelle, c'est tout ça. Et l'homme est impliqué la dedans.
La notion de politique politicienne dans tout ce qu'elle a de radical, d'antagoniste, voire de manichéen, quelque part ça va vers l'affrontement et là je crois que je rejoins totalement.
L'homme n'est pas fait pour l'affrontement, et je crois que la politique dans le cadre de la cité elle a toute son acception.
               
X : ce que je crois pour reprendre tes termes, c'est en effet quand on parle de la cité c'est la politique c'est l'émergence de la cité de ce qui se passe dans la cité.
A l'intérieur de ça on est tous des éléments dépendants les uns des autres. Et ajoutés les uns aux autres ça donne l'homme dans son cadre de vie naturel.
Par rapport à cette notion de cité, en fait la politique on regarde un peu comment ça se passe, c'est un coup à droite un coup à gauche.
Ce que je préfère c'est sortir l'homme de tout ça et voir derrière même ce qu'il dit, à la limite je suis d'accord ou pas avec ses idées, et voir s'il est convaincu parce ce qu'il dit, l'image qu'il dégage par rapport à ça.
               
M : la cité c'est le niveau premier, le niveau naturel. Derrière il y a l'homme et celui-là est porteur d'une conviction et cette conviction elle est forcément d'un camp ou de l'autre.
Si tu restes à la, notion de cité, tout le monde veut aller à l'école, tout le monde veut aller au musée, tout le monde veut avoir une vie avec un cadre de vie, une écologie, et moi c'est dans ce sens-là que je crois à la politique.
Et la notion d'affrontement à partir des hommes ce n'est pas ce qu'il y a de mieux. On arrive toujours à un antagonisme qui n'est jamais profitable ni à l'un ni à l'autre.
               
X : j'ai entendu à la radio : les hommes politiques disent toujours laisse faire je m'occupe de rien.
Quel avis as-tu par rapport à ça ?
               
M : Laisse faire je m'occupe de rien ? je connaissais pas cette expression, mais par rapport à notre sujet ?
               
X : la personne disait à la radio, de toutes façons les hommes politiques sont tous les mêmes.
               
M : il y a un plus petit dénominateur commun à mettre en place là.
Je suis d'accord sur la notion de l'homme dans la cité, est-ce qu'à partir de là on ne peut pas bâtir quelque chose ensemble ?
Ca veut ire que derrière on va évoluer et faire en sorte que l'enjeu de  notre discussion est de dépasser nos différences.
               
X : par rapport à ce que tu dis, ça dépend si on est sur de la politique à haut niveau ou de la politique locale.
               
M : la cité c'est primordial. Après aller sur de la politique politicienne beaucoup plus antagoniste et radicale avec des convictions fortes celle-là moi non plus… là je suis d'accord avec toi.
               
X : tu es en train de dire tu regardes ce qui se passe  autour de toi.
               
M : inciter tes gamins à participer à des associations sportives c'est faire de la politique, on a quelques points en commun
               
X : Moi c'est l'homme
               
M : l'homme dans la cité pour le bien-être de l'homme.
               
X : les homme politique que l'on voit à la télé
               
M : là c'est radicalisation l'antagonisme, manichéen des positions tranchées.
On a un socle commun on a bien fait d'en parler.
               


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